Parution : 10/2011
Messieurs Woodrow et Urasawa réceptionnent des mèches de cheveux qu’ils passent au spectrographe de masse afin de déterminer quels sont les Alter Egos de leur propriétaire. Malheureusement, l’analyse ne donne aucun résultat. Ils font alors appel à Jason et Jonas, les jumeaux télépathes, de manière à localiser les personnes recherchées. Ce sont les meilleurs pour ce genre de travail et les cibles sont repérées en très peu de temps. Cependant un petit imprévu va se glisser sur leur chemin et les geôles de Beyrouth vont leur servir d’hôtel pour quelques heures. Tout bascule alors car Jonas découvre que Jason lui a menti et qu’il ne sait pas tout des agissements réels de son propre frère. Que fait Jason une fois que les personnes recherchées sont retrouvées et dans quel but ?
Cette fois-ci, on peut le dire, Pierre-Paul Renders et Denis Lapière ont fait un sans faute. Les six pièces du puzzle sont mis en place et nous savons désormais qui fait quoi et dans quel but. Même si l’album s’appelle Jonas, il aurait très bien pu s’intituler Jason, l’un n’allant pas sans l’autre. Mais l’originalité de cet opus réside dans la caractérisation des deux jumeaux et leurs réactions respectives tout au long de l’histoire. L’un est papa d’un petit garçon mais divorcé, Jason, alors que Jonas, lui, est gay. Le premier a une mission bien précise que le second ignore totalement. Le tout entrecroisé avec les évènements qui se déroulent dans les autres tomes. Et que dire de la fin, surprenante à souhait. Un récit très dense mais toujours aussi fluide et parfaitement mis en image par Emil Zuga, le nouveau venu dans l’équipe d’Alter Ego. Le changement de mains au dessin est une nouvelle fois une réussite. D’autant plus que c’est la toute première œuvre publiée par Emil Zuga.
Après cette trahison au sein de la fratrie gémellaire et télépathe, il reste une seule et unique question : quelle est l’issue finale ? Rendez-vous nous est donné pour un ultime épisode.
Stéphane Girardot
Chronique de Noah
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