Parution : 04/2010
Puisque les dix S ne sont pas encore réunis, contentons-nous du Tome 7. Après la Salade Portugaise de Strasbourg, Lady S. atterrit sur la Côte d’Azur, non pas pour déguster une salade niçoise, mais pour tenter de rattraper la gaffe de son père. Ce dernier, fraîchement ressuscité, a interrompu l’éminent Docteur Koslov en plein congrès pour annoncer au monde qu’il faisait partie de ses esclaves scientifiques dans un laboratoire secret. Autant dire que la nouvelle a fait l’effet d’une bombe et n’a pas plu du tout aux amis russes du docteur incriminé ! Lady S. est alors enrôlée par un mystérieux service, soi-disant dépendant de l’Elysée, plus secret encore que la DST, en échange de la protection de son père. Sa première mission : rendre visite au parrain de la mafia corse, à Marseille, en se faisant passer pour une représentante de la mafia russe. Fastoche…
Avec leurs gros sabots, Philippe Aymond et Jean Van Hamme y vont fort, comme d’habitude, et nous servent de l’action pure et dure, à la manière des séries d’espionnage américaines. Aussi, l’intrigue n’échappe pas aux grosses ficelles de caleçon du genre (j’ai nommé entre autres le come-back improbable et au bon moment), mais le fait de la développer une nouvelle fois en France ne manque pas de charme, tout comme cette présence de mafieux bien campés et bien méchants, victimes d’un quiproquo mémorable. Le service spécial de l’Elysée ne manque pas de piquant non plus, et on peut s’amuser (ou prendre peur) en l’imaginant dans la vie réelle.
Fût-elle d’éternité, on ne s’ennuie pas une seconde à la lecture de cette nouvelle aventure. C’est du lourd, parfois de l’énorme, mais c’est efficace.
Nicolas Raduget
Chronique du Tome 6
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