Parution : 12/2002
Eustache, Mouche et la belle Zibeline font soigner leurs blessures chez un ami médecin, Elysius. Mouche, qui était le plus atteint, reprend rapidement du poil de la bête. Mais ils ne traînent pas et repartent tous les trois en direction du repaire du Réseau Bombyce. Les deux compères sont en désaccord quant à la présence de Zibeline à leurs côtés. Une distance se crée entre eux, mais Eustache parvient à imposer la belle. Cette même jeune femme qui, tourmentée par ce que les sbires du Baron lui ont fait subir, ne sait plus trop ce qu’elle doit ou veut faire. La chasse à l’homme est ouverte. Le Baron et les hommes de mains de Monocle n’auront de cesse de les traquer. Nos voltigeurs, préoccupés par leurs tourments personnels, ne voient pas le piège machiavélique qui se dresse devant eux !
Après un premier tome très fourni au niveau de l’histoire, Corbeyran explore le côté psychologique des protagonistes. Chaque personnage se dévoile un peu plus au fil de cet opus. Mais c’est Mouche qui est le plus en avant. Il fait l’objet de quelques flash-backs qui nous éclairent sur son passé et la perte de son bras gauche. Ses problèmes avec l’alcool sont également évoqués. Corbeyran pointe du doigt le clivage qui se met en place entre les deux amis avec l’apparition de l’amour (Zibeline que Mouche perçoit comme celle qui lui vole son ami). Qu’on ne s’y trompe pas, cet épisode du Réseau Bombyce est noir et complexe pour nos protagonistes. L’univers steampunk, toujours aussi plaisant sous la plume du scénariste, est magnifiquement dessiné par Cécil. Même si il n’y a pas de réelle évolution du dessin, les cadrages sont mieux pensés et la mise en couleur est toujours aussi belle. L’architecture de la ville est tout simplement sublimée par le trait de Cécil.
Il est clair que cette série fait partie des classiques que l’on doit lire !
Stéphane Girardot
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