Parution : 04/2005
Quand la jeune Jonni Ray hérite de la vieille bâtisse d’un oncle qu’elle a à peine connu enfant, sa première idée serait plutôt de la faire raser. Son architecture ancienne et son curieux demi-pont suspendu à son sommet ne l’intéressent pas, pas plus que la collection de mauvais romans de SF qu’écrivait tonton John. Pourtant, dès le premier soir, de curieux événements vont se produire, à commencer par l’apparition d’un homme-léopard qui l’entraine de l’autre côté du pont, apparu comme par magie ! Là, Jermaal lui apprend qu’elle est l’héritière du héros Johnny Future, son oncle, dont les livres n’étaient autres que les compte-rendus exacts de ses aventures dans le Crepusculum… la Terre dans 4 milliards d’années…
Mini-série sans prétention, Jonni Future est un hommage aux pulps, ces titres de science-fiction écrits à la va-vite mais fourmillant d’idées saugrenues et fantastiques. Steve Moore semble s’être amusé à écrire les exploits de cette pulpeuse héroïne dans des situations très différentes. En effet, les chapitres se suivent mais ne se ressemblent pas, entre clins d’œil aux geeks, aventure romantique ou passage sentimental. Peut-être manque-t-il un peu plus d’originalité ou d’ambition pour que le personnage ait eu droit à plus de reconnaissance, mais qu’importe, ceux qui liront ce titre pourront passer un agréable moment. Car, en plus d’un scénario sympathique, le dessin d’Arthur Adams, bien qu’assez conventionnel et plutôt proche des traits franco-belges, se révèle vivant et efficace tout au long des épisodes.
Un comics à conseiller aux fans de SF à l’ancienne.
Arnaud Gueury
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