Parution : 09/2010
Chiwa Takanashi est une jeune employée de bureau de 22 ans des plus banales à priori. Et pourtant, afin de subvenir aux besoins de son père malade et endetté, elle travaille la nuit dans un bar à hôtesse. Le monde de la nuit n’est pourtant pas tout rose, en particulier pour une jeune fille qui n’est jamais sorti avec un garçon jusqu’ici et qui par son travail perd ses illusions envers les hommes. Un soir, un client inconnu la pousse à son insu à quitter son travail et voilà que du jour au lendemain des circonstances la conduise à épouser cette même personne, sans qu’elle ait eu réellement le choix… C’est alors le début d’une histoire tumultueuse, pleine de séduction.
Avec des doses d’humour, de simplicité et de frissons, c’est très facilement que l’on se plonge dans ce josei, manga destiné à un public féminin plus âgé. Toutefois les allusions parfois coquines et la légèreté avec laquelle la mangaka traite du sujet du mariage arrangé rapproche plutôt le genre d’un mature shojo, d’autant plus que le scénario se base sur une intrigue peu réaliste. Le graphisme lui-même se rapproche du style shojo, pas ses traits ronds et expressifs mais surtout propres à l’auteur que l’on connait notamment en France par son précédent shojo, Private Prince. Néanmoins, c’est d’une manière originale que la question du mariage arrangé est traitée avec une héroïne qui heureusement semble avoir de la personnalité. Le mélange des genres est même très agréable. La narration quant à elle permet de nombreux fous rires, notamment par des scènes souvent cocasses. C’est en effet par le mariage que toute l’histoire commence et par là même tous les jeux de séduction entre les personnages, les malentendus et les jalousies. Dès ce premier tome, tous ces aspects sont d’ailleurs abordés, ce qui le rend très riche et qui permettra au lecteur de s’attacher facilement aux personnages, lui donnant surtout envie de voir plus.
Mêlant tous les ingrédients d’un bon josei, voici donc une histoire qui s’avère déjà très intéressante à suivre.
Christina Kolo
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