Parution : 12/2010
Ça aurait dû être des vacances de rêve dans un parc tout confort, avec jeux, piscine, boutiques de souvenirs offrant à tout vacancier la possibilité de passer un moment privilégié. Mais une tempête a tout détruit (ou presque) et le lieu paradisiaque est ravagé. Les parents de David ont malgré tout décidé de venir car ce qui les intéressent, c’est la randonnée dans les montagnes avoisinantes. Qu’importe le flacon après tout. Quelques autres familles d’irréductibles ont fait le déplacement dans ce décor chaotique. Le jeune garçon trouve rapidement d’autres enfants de son âge et, tous les cinq, ils décident de profiter de la situation particulière du parc pour faire les 400 coups et comptent bien s’amuser. Ça aurait pu être des vacances de rêve…
Alternant les scènes d’enfances et le parcours sur la route de David 20 ans plus tard, Thomas Humeau fait monter la tension petit à petit dans cet univers aux contours dévastés. La folie de la nature semble sortir de son cadre et cette histoire de vacances prend un autre sens dans les dernières pages de l’album. Le dessin un brin tremblant donnant parfois une impression de maladresse se relie au final de l’histoire et offre une relecture intéressante de l’ouvrage. Des couleurs tranchées et des passages d’hallucinations ouvrent la voie à d’autres techniques de dessin et apportent une dimension parfois angoissante à l’ouvrage.
Une lecture qui mêle angoisse et nostalgie.
Anna Sam
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