Parution : 10/2010
Dans les années 70, aux Etats-Unis. Alors que la discrimination raciale sévit et entraine toutes sortes de réactions violentes, Marcus et sa sœur survivent dans le ghetto noir. Alors que le jeune garçon révèle qu’il vient de braquer un drugstore, des policiers le retrouve et font feu. Seule la petite Jones est touchée, heureusement tous deux sont recueillis par le major Wittaker, un héros de l’armée et fils du leader des droits civiques pour les Noirs. A son contact, la jeune orpheline va suivre l’évolution des Black Panthers et un complot qui va impliquer plusieurs agences gouvernementales. Et changer son avenir…
A trop vouloir en raconter, Yann semble un peu oublier quel personnage les lecteurs voulaient mieux connaître. Son scénario est certes solide, étonnamment dense et intéressant, mais peu de choses nous sont communiquées sur la jeunesse de Jones (si ce n’est son prénom, seule réelle révélation de l’album). Les personnages secondaires sont donc bien mieux traités et, si ce tome peut être lu par quiconque ne connait pas la série XIII, les fans seront déçus. Détourner des faits divers réels à peine déguisés (le meurtre de Sharon Tate, la femme de Roman Polanski) pour les imbriquer au récit est aussi très contestable, le contexte historique s’en trouvant un peu décrédibilisé. Heureusement, le dessin d’Eric Henninot (Carthago) est impeccable. A tel point qu’on se dit qu’il est aujourd’hui le plus fidèle à l’original et qu’il aurait sauvé la qualité graphique de la série-mère sur les derniers volumes.
Un album un peu déroutant, qui s’éloigne un peu trop de l’univers original.
Arnaud Gueury
Chronique du Tome 2
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