Parution : 08/2010
No future ! Le zippo se met à cracher sa flamme, tout comme ces jeunes punks qui vomissent leur contestation et leur haine. 1977, Londres : c’est la Révolution culturelle ; celle où les Sex Pistols, avec leur titre God Save the queen, sont interdits sur les ondes. C’est aussi l’année du jubilé de la reine d’Angleterre, Elizabeth II. La formation de rock, sur fond de mouvement de rebellion punk-moderne et bien que rejetée par les biens pensants, décide d’organiser un concert le jour-même du jubilé, sur la Tamise. Parallèllement, un bateau est l’objet de toutes les attentions : il contient de l’héroïne, de la pure. Un des plus gros chargements, un des plus gros réseaux mondiaux de trafiquants, La French Connection, principal fournisseur des organisations criminelles américaines.
Ce quatrième opus du Casse nous transporte donc en Grande-Bretagne dans la fin des années 70, les années où la rébellion gronde. Les scènes d’action s’enchainent et les rouages de la French Connection seront peu à peu percés avec, pour toile de fond, le rock comme attaque de la monarchie et du nationalisme britannique. La violence tient en haleine pendant toute cette aventure. Le dessin de Christophe Quet, très architectural, est le faire-valoir d’un scénario parfois confus sur lequel il faut parfois se recentrer afin de ne pas perdre le fil d’une intrigue complexe. Les flashbacks récurrents sur les Sex Pistols ne servent souvent que de prétextes à une jeunesse désœuvrée et en proie à une expression violente.
Déstabilisant et parfois confus.
Jérôme Prevot
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