Parution : 02/2010
Charles Darwin, célèbre naturaliste, émet des thèses qui dérangent beaucoup de monde, à commencer par les autorités religieuses. Malgré quelques amis et soutiens discrets, il doit marcher sur des œufs. Le moindre faux pas pourrait réduire à néant les chances de voir ses idées acceptées. Aussi, lorsqu’on lui demande d’enquêter sur un monstre prédateur inconnu, est-il plus que circonspect… Mais la demande émane du premier ministre britannique en personne, et il ne peut guère refuser. Aussi se rend-il sur un chantier ferroviaire, où hommes et bêtes ont été terrassés par un animal terrifiant et si rapide que personne n’a pu en établir une description précise. La terreur s’ajoutant au manque d’éducation des témoins, il est bien difficile d’établir les faits. Darwin peut cependant compter sur une assistante peu ordinaire : Miss Dickinson, fille du patron local, jeune femme éduquée et libre.
Un album mettant en scène un esprit éclairé et un homme d’exception, c’est alléchant. L’histoire commence à un moment de la vie de Darwin où celui-ci a déjà effectué ses découvertes majeures, mais peine à les faire reconnaître. Malheureusement, on quitte très vite le monde du savant pour rejoindre la fiction pure aux accents surnaturels. Dès lors, l’intrigue de Sylvain Runberg ne parvient pas à choisir entre une trame historique et un ton fantastique. Le second tome permettra peut-être d’affirmer l’ambiance. Le dessin de Eduardo Ocaña, assez classique, rend bien les intérieurs anglais et les décors sombres.
Une série intéressante, mais qui ne tranche pas suffisamment entre réalité historique et fiction
Florence Raphaël
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