Parution : 11/2009
Ce huitième volume de l’intégrale Spirou et Fantasio est synonyme de fin de parcours pour André Franquin, qui abandonne la série à la fin des années 1960. L’auteur a beau être fatigué et surmené, son génie ne faiblit pas, bien au contraire. Pour illustrer ce sentiment, quel meilleur exemple que QRN sur Bretzelburg ? Cette histoire a connu bien des péripéties internes (changement de titre, parution interrompue pendant un an à cause de la déprime de Franquin, relations discordantes entre ce dernier et son scénariste Greg), et pourtant cette aventure s’impose comme une des meilleures de Spirou et Fantasio, si ce n’est la meilleure pour un certain nombre de fans. Comme quoi, même malmené, le talent finit toujours par triompher !
Le parcours chaotique de cette aventure est raconté dans le dossier d’introduction de l’intégrale, et quelques planches « coupées au montage » sont même proposées, mais l’intérêt de cet ouvrage réside aussi dans Bravo les Brothers, petit chef-d’œuvre d’humour et de poésie franquinienne, et Panade à Champignac, ces deux histoires étant plus courtes et plus axées sur l’humour que sur la grande aventure. Enfin, Les Robinsons du Rail, un feuilleton de 43 pages d’Yvan Delporte illustré par Franquin et Jidéhem, sur commande de la SNCF, est la curiosité qui vient compléter ce huitième tome.
Franquin se libère de Spirou et Fantasio, une série qui lui doit tant, et sort par la grande porte. Il passe alors le relais à Jean-Claude Fournier, mais ça ce sera l’objet du prochain volume…
Nicolas Raduget
Chronique du Tome 7
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