Parution : 05/2008
Séville. Miranda quitte Pedro après quatre ans de vie commune, quatre ans à chercher un emploi stable, quatre ans à loger dans une chambre avec des colocataires, quatre ans à être loin de chez elle et quatre ans à vivre avec ce mec macho et menteur. Aujourd’hui, Miranda rentre à Valence, chez ses parents, « pour un nouveau départ ». Entourée de ses amis, elle essaye de comprendre les erreurs du passé. Les erreurs ? Non, l’Erreur ! C’est Pedro : « Tu peux me laisser la télé ? » Quel con ! Miranda ne doute plus mais elle doit maintenant affronter ses inquiétudes et ses peurs. Elle ne peut s’empêcher de revivre les souvenirs douloureux où Miranda se rendait compte que les revenus modestes, la monotonie quotidienne et le manque de romantisme de Pedro ne pouvaient pas aboutir à une histoire d’amour comme elle en rêvait.
Cet album espagnol est un témoignage de la vie de nombreuses d’entre nous aujourd’hui. C’est la chronique d’une séparation. Les auteurs ont mené avec succès leur récit qui, n’en doutez pas, n’est pas triste ou désespéré. Le scénario écrit par une femme trouve le bon ton entre la douleur (c’est difficile de quitter malgré tout), les sentiments (être sûr que l’on n’aime plus) et les inquiétudes (quelle vie à présent ?). Tout ceci est bien complexe mais, grâce aux dessins « arrondis » et en noir et blanc de José Miguel Fonollosa, cela apporte de la douceur. D’ailleurs, Miranda est une jeune femme brune avec des rondeurs, petit clin d’œil subtil au formatage de la mode. De plus, le format de cet album est original, le fait qu’il ait les dimensions d’un journal intime nous conforte dans le fait que cette histoire peut arriver à n’importe qui.
Petit album touchant, à conseiller à toutes les célibataires ? Pas seulement : aux hommes aussi, célibataires ou pas !
Laurence Dhô
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