Parution : 05/2009
18 mai 1291, Malik Al Ashraf Khalil s’empare de Saint-Jean d’Acre. Avant que les Musulmans ne franchissent les murailles de l’endroit, Jean Villiers, grand maître de l’Ordre de l’Hospital, dissimule un mystérieux trésor. Cinq cent ans plus tard, en 1798, le chevalier Achard de Bonvouloir est dépêché pour prévenir le responsable de l’Ordre de Malte de l’invasion prochaine de l’ile par Napoléon Bonaparte. L’Empereur, qui a chassé le pape Pie VI, semble bien décidé à mettre à mal la chrétienté ! Mais celui que l’on commence à surnommer Antichristus poursuit peut-être un autre objectif que celui qu’on lui prête…
Nouvelle série de la collection de Jean-Luc Istin, ce premier tome d’Antichristus succède au décevant Succubes. Le scénario de Bruno Falba, dans la lignée de la collection intitulée Secrets du Vatican, exploite une trame d’un genre dont on ne peut nier une certaine résurgence dans la BD ces derniers temps. Aborder les secrets et les complots liés à la religion catholique de façon originale est devenu un pari difficile, l’artiste, associé à Vladimir Aleksic, s’en sort plutôt bien en nous offrant un portrait différent de la grande figure historique qu’est Napoléon. Des graphismes agréables, comme la couverture signée Mikaël Bourgouin (moins plantureuse et plus énigmatique que celle de Laurent Paturaud) amène à revoir un jugement qui pourrait se révéler trop hâtif.
La suite des aventures du Chevalier de Bonvouloir nous dira si cette impression se confirme ou pas.
Ludovic Grignion
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Antichristus, T1 : Bon vouloir et loyauté de Aleksic, Bruno Falba, éditions Soleil
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