Parution : 06/2009
Louise reste une petite fille mais la série, elle, grandit. Exit la collection Puceron, et bienvenue dans le monde du grand format. Cette évolution a pour effet de mieux mettre en valeur le dessin d’André Geerts, qui officie déjà pour la maison Dupuis avec Jojo. Cela dit, qu’on ne s’y trompe pas, les gags se font sur un ton gentillet, destiné en priorité aux enfants.
Ces derniers apprendront que l’argent seul ne fait pas le bonheur, et que malgré ses facilités économiques, la petite Louise aime les choses simples de la vie. Les adultes, corrompus par l’expérience, liront par-dessus l’épaule de leur progéniture et se diront que l’argent aide quand même pas mal, mais ils apprécieront la poésie des textes et la bonhomie qui se dégagent de cet univers. La présence de personnages assez clichés dans leur nom ou leur fonction, tels que le père milliardaire et son secrétaire intello, la gouvernante noire, le petit copain pauvre de Louise ou encore le kidnappeur imbécile qui répond au doux nom de Dédé-la-veine, donne également un effet « vieille école » à cette série, ce qui est en mesure de plaire au plus grand nombre. Mais Mademoiselle Louise, c’est aussi un regard amusé sur le décalage qu’il peut y avoir entre l’univers des enfants et celui des adultes. Et de ce point de vue là, l’humour disséminé par Sergio Salma est excellent.
Un album de luxe, si j’ose dire, tant au niveau du scénario que du dessin et des couleurs, et une série chaleureuse depuis le début, que je vous conseille chaudement (ça tombe bien, l’été arrive)
Nicolas Raduget
Chronique du Tome 3
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