Parution : 06/2009
Dégustant un cigare d’exception, Antoine Châtel sent soudain le canon d’une arme sur sa tempe. Mais il a des raisons de garder son sang-froid, et cette légère contrariété ne l’empêche pas de poursuivre la lecture du journal de son ancêtre, Diego Castellano. Ce dernier, propriétaire d’une plantation de tabac de grande qualité, s’est lancé dans la fabrication de cigares et a fait fructifier sa fabrique. Il espère pouvoir la laisser à Malco et Tito, mulâtres élevés ensemble et qui sont devenus des fils pour lui. Entre-temps, Lucia lui a donné un petit garçon. Depuis dix ans, elle n’a plus revu Portero, qui est toujours officiellement son mari, ni sa fille, une belle garce. Dix ans de trêve et de répit, qui ne vont pas durer… A nouveau, la guerre entre les Porter et les Châtel est déclarée, et cette fois, c’est une lutte à mort.
L’histoire souffre de quelques faiblesses. On ne comprend pas bien la psychologie de la fille de Lucia, personnage un peu caricatural. Plus généralement, la coupure entre les Porter, cruels et lâches de père en filles, et les Châtel, courageuses victimes de pères en fils, est un peu trop nette. Néanmoins, on retrouve avec beaucoup de plaisir la fabrication du cigare, qui est quasiment un personnage à part entière. L’intrigue présente aussi une conception très moderne de la famille, recomposée et réunie par les liens du cœur.
Le Tome 3 clôt un premier cycle, et l’on attend de connaître la suite de cette grande saga familiale, épique, classique et efficace.
Florence Raphaël
Chronique du Tome 2
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