Parution : 02/2009
Goulven Dénès était destiné à une vie dans les ordres. Mais tout ne s’est pas passé comme l’auraient souhaité ses parents. Quelques années comme marin lui ont permis de voyager de par le monde. Puis sa rencontre avec la belle Adèle allait changer sa vie. Devenu gardien de phare, il est rapidement nommé pour aller vivre auprès de la Vieille, le phare situé sur le rocher de Gorlébella, au large du Raz. Au cœur des éléments déchainés, coupé du monde et éloigné de sa femme, Goulven va s’enfoncer dans la détresse. D’autant qu’une succession d’événements vont amener un drame terrible. Mais lequel ? Sa confession va le révéler…
Le moins que l’on puisse dire est que, ne connaissant pas le roman d’Anatole Le Braz dont cette BD est tirée, l’attente pour connaître le fin mot de l’histoire va être éprouvante. Toutefois, on peut se douter du drame qui s’est joué dans le phare et de ses conséquences. François Debois adapte à la lettre le livre qui, écrit il y a près d’un siècle, possédait déjà cette force sombre, qui rendait avec exactitude le quotidien des gardiens de phare. Le choix de l’écrivain de concevoir son œuvre comme une confession renforce le côté inéluctable du drame qui est déjà joué au moment où on découvre Goulven. Ce qui explique que le récit garde une certaine modernité, d’autant plus quand on sait que les derniers gardiens de la Vieille n’ont quitté leur poste qu’en 1995 ! Au dessin, Sandro confirme son immense talent à reproduire la Bretagne de l’époque, comme il l’avait fait avec Le Sang de la Sirène.
Une BD qui donne envie de se promener en bord de mer, à la découverte de Gorlébella.
Arnaud Gueury
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