Parution : 01/2009
Fin du XIXème siècle, Wyoming. Durango a perdu Celia, la femme qu’il aimait et qui était enceinte de ses œuvres, dans un incendie criminel. Pour le « Pacificateur » et son Mauser C96, c’est le début d’une implacable vengeance. Il tente de remonter jusqu’au commanditaire du crime, toutes les pistes menant à Will Lawrence, le partenaire d’un certain Steiner. Mais il n’est pas le seul sur sa trace : El Cobra, un redoutable tueur à gages professionnel, massacre les hommes de Lawrence. Durango est envoyé en prison à sa place. Mary, la femme de Lawrence, le fait évader et lui révèle qu’El Cobra est envoyé par Steiner pour le tuer…
Le scénario d’Yves Swolfs est un peu compliqué parce qu’il fait référence au tome précédent, Un pas vers l’enfer. Dans El Cobra, Durango est étrangement passif, plus humain et plus fragile. Inspiré des films spaghetti de Sergio Leone, ce western très typé n’échappe pas aux clichés comme la défense de l’opprimé par un beau blond au regard bleu acier (Terence Hill ou Clint Eastwood) ou les duels sanglants dans la poussière des rues. Et la psychologie des personnages reste fort rudimentaire. Comme Swolfs, qui dessinait auparavant la série, Thierry Girod abuse à dessein des gros plans sur les visages et il croque des personnages avec des « gueules » à faire peur. Son trait réaliste est aussi très proche de celui de Swolfs.
Un épisode qui vous prend aux tripes. Une vengeance aveugle jamais apaisée. Dur pour les nerfs…
Marc Bauloye
Chronique du Tome 14
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