Parution : 10/2007
Récupéré après la mort de ses parents par Mime, représentant des Nibelungen (ceux du monde d’en bas), Siegried travaille nuit et jour au service du forgeron. Ce dernier, en exil, essaye de se faire oublier. Par le passé il a forgé une pépite appartenant au Dieu Odin, en faisant une arme de pouvoir pour son maître de l’époque Fafnir qui, devenu fou, règne toujours sur le monde du dessous. Siegfried devenu adolescent, ayant grandit dans un monde glacé avec pour seuls autres compagnon les loups, va découvrir le secret de ses origines. Celles-ci lui valent de voir son destin surveillé par les dieux nordiques.
Après l’opéra (Richard Wagner), le cinéma (Fritz Lang), Alex Alice nous offre sa version en bande-dessinée des aventures de Siegfried dans le premier tome d’une nouvelle trilogie reprenant le nom rattaché à la légende germanique des Nibelungen. L’initiative n’est pas nouvelle pour ce qui est de cet art, mais le travail du dessinateur du Troisième testament (en collaboration avec Xavier Dorison) est sans doute le plus enthousiasmant en la matière. On est littéralement aspiré par la réalisation quasi cinématographique d’Alice qui montre de nouveau un très grand savoir-faire pour illustrer avec intensité des récits oscillant entre histoire et religion. Un scénario extrêmement bien écrit dont la structure est reprise graphiquement par des dessins au style varié esquissant des ambiances distinctes les unes des autres selon le monde qu’ils mettent en scène. L’ensemble termine de consolider le mythe de cette saga épique et ne manquera pas de faire s’y attacher les néophytes.
Un album qui dévaste tout sur son passage telle une marche de Walkyrie !
Ludovic Grignion
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