Parution : 08/2008
Dans le sud de la France, après la mort de l’un de ses amis, Martial, un ancien gendarme aujourd’hui à la retraite, a retrouvé chez ce dernier les papiers d’identité d’un certain Jean-François Redon. Le passé ressurgit au fil de son enquête pour comprendre les raisons qui ont amené Rémi à dissimuler ce qui pourrait être des preuves : l’homme en question a disparu. Martial, qui n’est pas le plus innocent, n’est pas non plus le plus impliqué et il risque fort de devoir régler quelques comptes, outre avec sa conscience, avec certains de ses anciens amis comme Frantz et Dédé.
La scène d’exposition de ce second et dernier tome de cette mini-série intitulée Garrigue semble résoudre les questions laissées en suspens à la fin du premier volet. C’est sans compter sur le savoir faire de Corbeyran qui relance le récit en terminant de nous offrir le portrait d’un gendarme sensible, dont le code de l’honneur va finir d’être définitivement mis à l’épreuve. Plus que de trouver le coupable, celui-ci va comprendre les raisons du marasme de sa vie actuelle. Le scénariste entre autres du Territoire et Elle ne pleure pas elle chante redéfinit savamment le genre de ce diptyque : l’enquête cède progressivement le pas à la psychologie du personnage. Les dessins d’Olivier Berlion (Le Cadet des Soupetard, déjà avec le très prolifique Corbeyran) nous font rentrer dans la peau de Martial. On souffre véritablement avec lui au fil du temps, la narration comprenant de nombreux flashbacks qui font découvrir petit à petit une vérité très amère pour le représentant de la maréchaussée. Un second tome qui comme le laisse entendre la couverture est plus sombre, avec des planches bien moins habitées par le soleil et où le passé finit par envahir le récit jusqu’à son final fracassant.
Une BD qui mérite véritablement d’être découverte.
Ludovic Grignion
Chronique du Tome 1
Poster un Commentaire