Une aventure intersidérante de Splash Gordon dans Mongo Fury (Pixel Vengeur) – Vent des savanes – 13,90€

Parution : 07/2008
Triple champion du monde de Curling, Splash Gordon rentre sur New York à bord de son avion privé. L’appareil est percuté par un météore, obligeant Splash à faire le grand saut avec sa poupée gonflable, Dale. Sa vie est sauve grâce à un grand « splash » (Gordon ?) dans le jacuzzi de son ami le docteur Zarkhov, au moment même où l’enregistreur cosmique de celui-ci se met en branle signalant qu’une armada de météores se dirige vers la terre. Splash, Dale et Zarkhov, à bord de « la Comète », une fusée intergalactique, quittent la terre. En dépassant la Lune, ils découvrent un vortex. Aspirés par le phénomène, ils arrivent sur Mongo, un monde hostile qui aimerait développer son tourisme malgré les caprices du despotique empereur Bling !
Pour concurrencer la série Buck Rogers, King Features Syndicate fit appel en 1933 à Alex Raymond. S’inspirant d’une nouvelle de science fiction, le dessinateur créait Flash Gordon, héros connu en France également sous le nom de Guy l’Eclair, l’ancêtre de super-héros tels Superman ou Tarzan. Pixel Vengeur (dont on ne peut ignorer l’album précédent Le Fantôme en tergal contre la légion damnée du IVème Reich chez Albin Michel après lecture de celui-ci) nous offre ici encore un savoureux hommage à la bande dessinée américaine d’avant-guerre. Il reprend son personnage du Dingo Jack (dans le magazine Psikopat qui n’est pas sans rappeler le chien d’Edika – un collègue de travail) et d’autres de ses œuvres antérieures, en introduisant sans vergogne éléments cinématographiques, musicaux (le personnage de Freddy Mercury « Splash ! Haahaaa ! Saver of ze universe !), citations de « grands penseurs » aussi divers que Kad et O, Chuck Norris ou Patrick Sébastien. En dehors des dialogues, volontairement décalés, l’auteur colle au plus près au style de l’époque, impression renforcée par le papier légèrement gaufré de l’album et la colorisation.
Si on peut discuter de l’humour, on ne peut nier la sincérité de la démarche, un excellent divertissement !
Ludovic Grignion