Parution : 03/2008
Le médium Jo Shape et Wendy Fogel reviennent de Hong-Kong où ils ont rencontré, grâce à Wan Chau, Kim. Cette dernière s’est révélée être une femme comme Kirstie Loomis, se réincarnant sans cesse, mais qui à l’inverse est devenue une émissaire du territoire. Ils sont accueillis à l’aéroport par Helen Lester qui les informe des derniers événements ayant eu lieu durant leur absence. Poursuivi par la police pour un meurtre qu’il n’a pas commis, Nigel Byrn, toujours amoureux de Kirstie, a enquêté sur Greg Sanders, le gourou par qui tout semble avoir débuté, provoquant la mort de son épouse Kate. Il a été hospitalisé et est désormais sous surveillance policière.
Avec ce sixième tome intitulé Avènement, Corbeyran (Uchronies : New Byzance, Garrigue) et Espé mettent un terme à leur série. Une fin qui malheureusement n’est pas à la hauteur des espérances légitimes que l’on pouvait avoir. En effet, Le Territoire, qui puise ses références dans les films d’horreur (Halloween, Hellraiser), est une œuvre à l’intrigue singulière rehaussée par le travail splendide du peintre surréaliste J.P. Urgate. Les cinq volumes précédents exploitaient la veine du fantastique, et on était en droit d’attendre une conclusion du genre. Tel n’a pas été le choix du scénariste du Chant des Stryges que l’on pourrait presque accuser de bâcler son final, où tout du moins de nous avoir abusés en ne développant pas plus l’univers qu’il avait mis en place précédemment. Outre des interrogations sur le scénariste prolifique, la qualité des dessins est elle aussi discutable, le trait est, sur certaines planches, approximatif, dès lors que celles-ci sont surchargée en personnages. Christian Favrelle, qui a succédé pour la coloration à Hubert (Sept psychopathes) à partir du Tome 4, ne renouvelle pas le travail fait sur les épisodes précédents.
Une série qui aurait été meilleure si la fin ne se révélait pas aussi décevante.
Ludovic Grignion
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