Parution : 04/2008
Zani Selime et Nusret Basjari écument les plages bulgares ou les campagnes du Kosovo afin de ramener de la chair fraîche à leur jefe. Qu’ils se fassent passer pour des représentants de l’agence de mannequin Elite ou pour des membres de l’Armée de Libération, les jeunes femmes attirées par les sirènes d’une vie meilleure, ou prises de force, débutent un véritable calvaire qui les verra perdre leurs âmes et leurs corps dans l’enfer de la prostitution. La cellule Poison a été créée pour essayer de démanteler ces réseaux, ces membres qui travaillent en sous marin, appelés à se comporter comme de véritables proxénètes, ont de plus en plus de difficultés à gérer leurs problèmes d’éthique et de conscience.
Dans ce troisième tome de la série, on pourra regretter que Laurent Astier délaisse quelque peu son héroïne Clara pour les personnages masculins de son histoire (outre les deux mafiosi déjà cités, une part belle est donnée à Zoran Ludic, le coéquipier de l’agente infiltrée – c’est à lui que fait référence le sous-titre La Main dans le sac). En effet, par le jeu de retour en arrière, on semble s’éloigner de la conclusion annoncée dès le premier volume de la série. Ce parti pris de l’auteur n’entache en rien l’intérêt que l’on peut éprouver pour cette intrigue policière extrêmement efficace et sans concession. L’habitude a été prise avec les graphismes très bruts et surtout avec la coloration, seulement une ou deux couleurs dominantes, style qui colle particulièrement au récit.
Une véritable réussite sortie chez Dargaud et dont on attend la conclusion fébrilement !
Ludovic Grignion
Chronique du Tome 2
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