Parution : 09/2004
Bruce Banner, dans son errance sans fin, retrouve son ami, le psychiatre Leonard Samson, et entreprend de mieux comprendre son état mental en revenant sur l’origine du mal. Quelques années avant, alors qu’une bombe gamma doit exploser sur un terrain militaire, le scientifique aperçoit le jeune Rick Jones, un civil, sur les lieux de l’expérience. Au péril de sa vie, il parviendra à le mettre à l’abri mais sera touché par les radiations dues à l’explosion. Indemne en apparence, il va très vite devenir un monstre gris du nom de Hulk. Il va aussi rapidement être pourchassé par l’armée et le général Thunderbolt Ross. Entre Hulk et Banner, un conflit va naître, mais aussi un amour commun pour la belle Betty…
Jeph Loeb et Tim Sale reviennent sur les origines du colosse de jade et entreprennent de raconter les premières 48 heures de sa vie. Reprenant exactement le récit de Stan Lee et Jack Kirby, ils créent un monstre gris comme il le fut dans son premier comics (il devint vert dès le deuxième, la couleur grise passant mal à l’impression). Les deux comparses inséparables, avant de travailler sur la série Heroes (Loeb au scénario et Sale pour les peintures prémonitoires), ont revisité les origines de certains héros, insistant sur les couleurs pour trois histoires magnifiques : Jaune pour Daredevil, Bleu pour Spider-Man et donc Gris pour Hulk. Amusant quand on sait que Tim Sale est daltonien et ne peut assurer les couleurs de ses albums ! Dans un style proche d’un Mike Mignola, avec de larges aplats de noir et une utilisation parfaite des ombres, le dessinateur américain se permet même une apparition de Tony Stark sous la forme originale d’Iron Man (une simpliste armure jaune).
Pour tous ces clins d’œil au passé, cet album est une merveille.
Arnaud Gueury
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