Parution : 01/1947
Mille sabords ! Nous retrouvons Tintin pour sa dernière aventure avant l’apparition du capitaine Haddock ! Le professeur Halambique, membre de la FIS (Fédération Internationale de la Sigillographie), a oublié sa serviette (de travail bien sûr, pas de table) sur un banc public. Tintin lui rapporte gentiment et sympathise avec l’individu qui lui apprend qu’il doit partir en Syldavie pour étudier les sceaux royaux. Seulement, en partant, Tintin découvre que le professeur est espionné. Inquiet et intrigué, il se fait engager comme secrétaire d’Halambique et s’envole avec lui pour Klow, capitale de la Syldavie…
Cette histoire s’est achevée quelques semaines seulement avant la seconde guerre mondiale et on sent bien l’ancrage historique dont elle bénéficie, à travers un nom en particulier, à découvrir en fin d’album. Hergé a imaginé une tentative d’Anschluss en quelque sorte, et il la mène de main de maître. Il crée de toute pièce un nouveau pays slave, la Syldavie, et décrit brillamment et précisément son Histoire et ses mœurs. Quant à l’humour habituel de la série, il est là et bien là grâce à Dupont et Dupond notamment.
Ecrite à une période sombre de notre histoire, Le Sceptre d’Ottokar était sans doute un moyen pour Hergé d’exprimer toute sa retenue. Cela a abouti a une passionnante aventure de Tintin, sans doute plus profonde qu’il n’y paraît !
Nicolas Raduget
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