Parution : 10/2007
Résumé
L’album s’ouvre sur une fusillade à Paris durant l’Occupation. Le narrateur, Simio, compagnon de route de Pietrolino, va nous raconter leur histoire qui débute durant cette difficile période. Pietrolino est un mime. Il parcourt les rues avec sa petite troupe de saltimbanques (Simio le nain et Colombella la belle). Au hasard de bistrots, il crée des représentations où grâce à la magie des expressions de son corps et de ses mains, il transporte les spectateurs au bout du monde ou au fond des mers. Nul besoin de parole ou de musique, ses gestes, reflet de son âme, se suffisent pour créer des images. A chaque conclusion de spectacle, Pietrolino offre un numéro exceptionnel : ses mains gantées des couleurs nazies et françaises luttent dans un combat acharné où la France finit par vaincre. Dans cette époque trouble, cet acte de résistance va se révéler funeste pour notre mime et Simio. Il aura aussi le goût de la trahison. Existe-t-il encore un avenir dans ce monde oppressé ?
Notre avis
Prévu en deux tomes, ce premier acte met en place une époque difficile, un homme au cœur et au corps brisé, un ami impuissant mais fidèle et un avenir incertain. Alejandro Jodorowsky a créé un récit bien différent de ses grands succès où le côté intimiste des personnages est placé au premier plan. L’histoire avance à petits pas. Décidément, Olivier Boiscommun sait mettre en scène les histoires. Les grandes cases permettent de donner un élan au récit, les personnages un rien anguleux sont aussi le reflet de leur époque agitée et chaque page sait aller à l’essentiel.
En deux mots
Un récit intimiste sur une époque douloureuse, un album parfois déroutant où le spectacle doit continuer, malgré tout.
Anna Sam
Retrouvez une interview d’Olivier Boiscommun ici.
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