Parution : 09/2007
Alice et Polo sont partis rejoindre leur frère Caleb en ville car les deux jeunes doivent rencontrer un médecin pour Polo qui a contracté une étrange mutation. La période est agitée et les habitants de la ville se révoltent de plus en plus contre les hybrides (sortes d’animaux humanoïdes). Le premier tome s’était conclu par l’arrestation de nombreux « monstres » par le pouvoir en place et Polo avait fait partie de la rafle.
3 mois se sont écoulés et la politique n’évolue pas dans le bon sens. Les hommes sont de plus en plus intolérants envers les êtres différents, le gouverneur Kramer se révèle être le pantin de Trimarkos, fabriquant de morts-vivants, et ce dernier veut prendre le pouvoir ouvertement.
Voilà un monde bien trouble où la différence se paie le prix fort. Être un hybride est dorénavant vécu comme une malédiction et ces êtres sont parqués, la peur au ventre, dans des quartiers insalubres de la ville. Certains d’entre eux se révoltent et sont prêts à suivre un meneur mystérieux qui pourrait bien cacher son véritable jeu. Un être malfaisant en cache souvent un autre et cela se révèle dans le récit par le biais de Trimarkos, être abject où sa perfidie se retrouve aussi bien dans ses actions que sur son corps (un petit goût du portrait de Dorian Gray pour les connaisseurs).
Massimo Semerano nous présente une histoire où il ne fait pas bon vivre. Tout se détériore, la fuite apparaît comme l’unique issue et le salut des persécutés pourrait bien arriver par Caleb le traître ou par ce jeune chercheur… Le dessin en rondeur (la représentation des hybrides surtout) de Marco Nizzoli contraste avec force la noirceur du récit et laisse entrevoir que la solution ne viendra sans doute pas des humains…
Une histoire prenante.
Anna Sam
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