Parution : 08/2003
Afin que sa jeunesse ne succombe pas à la culture subversive de leurs ennemis, la République d’Extrême Orient a mis au point un programme dans le but de discipliner ses adolescents influençables. Elle sélectionne parmi ses classes de troisième (au japon, l’équivalent de notre terminale) celle regroupant des éléments perturbateurs. Les élèves se voient imposer manu militari, un jeu consistant à les faire s’entretuer jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un : « le gagnant » ! Cette année c’est la classe de troisième B du collège Shiroiwa, dont fait parti Nanahara Shûya, qui est choisie !
Inspiré d’un roman de Kôshun Takami, Battle Royale a fait l’objet d’une adaptation cinématographique avec Takeshi Kitano, avant de devenir un manga. L’auteur reprend ici la trame de son livre dont l’illustration est confiée à Masayuki Taguchi (Baron Gong Battle). Tous se révèlent d’une violence rare : l’œuvre est réservée à un public averti. Cela semble d’autant plus vrai que ce manga va très loin pour ce qui est de la cruauté et de l’immoralité. Organisateurs et participants au « jeu » étant loin d’être des enfants de chœur. Comme pour toutes œuvres de science fiction, il ne faut pas se méprendre : rien n’est gratuit. Il s’agit d’une critique des régimes totalitaires et de ceux qui recherchent une certaine forme d’élitisme.
Au sein du chaos ambiant, subsistent des passages mettant en avant des valeurs positives telle que l’amitié ainsi que d’autres teintées de nostalgie.
Ludovic Grignion
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