Parution : 01/1990
Olivier Varèse, jeune journaliste suisse, va se voir proposer le scoop de l’année par Boréal. Cet homme mystérieux lui annonce qu’un évènement va se produire sur la place rouge à Moscou le 28 mai. En effet, le président soviétique Gorbatchev désire consolider son pouvoir et pour cela va se débarrasser de certains hauts gradés de l’armée. Le 28 mai étant la journée annuelle de la sécurité de l’Etat… Il n’en faut pas moins pour motiver le journaliste à décrocher le jackpot mais l’accueil qui lui est fait à l’Est est loin d’être chaleureux.
Premier album d’un dessinateur depuis reconnu comme l’un des plus talentueux de sa génération, La Colombe de la Place Rouge montre déjà l’énorme potentiel d’Enrico Marini. Même si l’on est loin du niveau actuel de l’auteur suisse, force est de constater qu’à 17 ans il savait déjà manier son crayon. Tout d’abord créé pour le quotidien La Tribune de Genève, le personnage d’Olivier Varèse va être lu par des milliers de lecteurs avant de voir ses aventures paraître sous forme d’album en 1992. Le style manga avec son personnage principal, qui n’est pas sans rappeler Nicky Larson, et l’humour omniprésent, malgré une intrigue s’inspirant de la guerre froide et donc d’une période pour le moins tendue, donnent un résultat convaincant.
Une série qui comptera quatre tomes et pas moins de trois scénaristes différents mais qui révèlera surtout un des plus grands dessinateurs de BD.
Nicolas Vadeau
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