Parution : 04/2007
A Paris, en 1792, alors que la guillotine ne cesse de tomber, deux métisses sont à la recherche de la tête d’un noble, pour recoller les deux bouts – aperçue dans le dangereux quartier de Harlem… Le tome 1 débutait ainsi, sous l’écriture de Daniel Picouly, lequel semble d’ailleurs ne pas se lasser de la bande dessinée. Dans le tome 2, toujours sous sa plume et sous le crayon de Jürg, nous retrouvons nos deux acolytes : Ed Cercueil et Fossoyeur Jones. Des noms prédestinés ? En tout cas qui ne leur portent pas chance, car ces deux-là se sont attirés les foudres du terrible Delorme… Capturés et enfermés dans les souterrains de Paris, il ne leur donne pas le choix : pour éviter un billet gratuit sur un bateau de négrier, les deux compères doivent voler les trois plus beaux diamants du monde au Garde Meuble National – surprotégé, évidemment. Impossible ? Pas si on se fait aider par les bonnes personnes ! Le casse du siècle, en préparation…
Daniel Picouly nous propose ainsi la suite de ces pérégrinations parisiennes. Il met en scène des personnages historiques, dans des situations incongrues, auxquelles on se permet de croire avec plaisir. Le trait de Jürg, dessinateur des Couzes, après un rapide feuilletage de l’album, me semblait flottant. Je fus donc très agréablement surprise lors de ma lecture plus approfondie : son trait « semi-réaliste » sert parfaitement l’histoire. Les traits que j’avais pris pour flottants font partis de son style et m’ont permis d’apprécier encore mieux l’album. Les différents protagonistes qui interviennent, comme Beaumarchais par exemple, sont drôles et on se laisse facilement entrer dans cette histoire de casse, de mécanique et d’horlogeries. Sans parler des anachronismes, qui enrobent le tout d’humour !
Un livre bien sympathique, qui peut se lire même si vous n’avez pas lu le premier tome, mais qui vous donnera envie de le découvrir 😉
Candice Dhô
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