Parution : 06/2006
Une des particularités de la collection Dédales des Humanos, c’est de faire vivre aux lecteurs une enquête sur un fond plus ou moins historique. Galata ne déroge pas à la règle. Début du 16e siècle en plein coeur de l’Empire Ottoman, le nouveau prévôt Ogier de Murol fraîchement nommé à Galata a, semble-t-il, été victime d’un assassinat raté et c’est son compagnon de voyage qui se fait tuer juste avant d’arriver. S’ensuit une enquête qui va compromettre nombre de hauts placés de l’enclave chrétienne au milieu de ce monde musulman. La fin du premier tome laissait le prévôt pour mort et certains dignitaires musulmans dans un état de suspicion avancée. Et pourtant… ce deuxième tome laisse entrevoir que les corrompus sont ceux qu’on soupçonne le moins. L’enquête d’Ogier va nous mener dans un monastère où s’est retiré un ancien chevalier, puis au fond de la mer grâce à une cloche de plongée (fabriquée par Garofette, un jeune homme de génie, allié sans faille du prévôt), ou encore chez le plus riche banquier de Galata.
Alain Paris et Fred Le Berre nous offrent un scénario rondement mené, avec de surprenants rebondissements. Quant à Stefano Palumbo, son dessin, plutôt décalé pour le style historique, prend vite ses marques. Son trait aux contours appuyés et ses couleurs tranchées porteront le lecteur avec des images fortes en intensité.
Une très bonne découverte.
Anna Sam
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