Parution : 10/2006
Nous sommes en 2478, dans un univers où les hommes sont scindés en deux : les riches, qui représentent une faible minorité et les autres, coincés dans des ghettos et devant faire profil bas pour survivre. A côté de cela, on découvre un personnage singulier : Sonneillon, d’apparence humaine, hybride avec la race des néréïdes. On suit également une ado de 14 ans, Miranda, qui préfèrerait vivre plutôt que survivre. Pour « sauver » les hommes, un messie est attendu depuis bien longtemps et l’oracle vespasien (protégé par les « Résistants ») est sur le point de révéler qui est l’élu. Univers scindé en deux, où pouvoir et humanité ne font pas bon ménage, où la liberté n’existe que pour les puissants et où la stabilité est devenue bien précaire.
Ce premier tome pose à plat les différents protagonistes que nous suivrons au cours des aventures de Messiah Complex. Cela apporte, certes, une petite difficulté de lecture pour suivre les sauts entre planètes et personnages, mais Alex de Campi a su préserver une bonne continuité dans le scénario pour faciliter ces bonds spatiaux. Eduardo Ocaña nous offre, quant à lui, un dessin très riche en détails, où l’on ressent une volonté de créer un univers réaliste. Le résultat est là. La profondeur et la perspective des cases nous aident à entrer de plain-pied dans l’album. On pourrait lui reprocher des visages un peu lisses et assez figés, et pourtant… cela colle bien à l’atmosphère pesante de cet univers.
Un début de série fort prometteur.
Anna Sam
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