Parution : 02/2013
Un cambriolage exceptionnel a eu lieu au Rijksmuseum d’Amsterdam. Douze tableaux ont été volés sans que la vidéo ne puisse voir le moindre individu décrocher les toiles du mur. Face au mystère, les enquêteurs pensent à un habile système de filins, mais rien n’est moins sûr. Pendant ce temps, en Aveyron, la police enquête sur la disparition de Franck Salmon, un homme agréable mais secret. En remontant sa piste à travers ses voisins et amis, l’inspecteur Dubreuil découvre sa fascination pour les sciences occultes…
Après un tome très réussi au ton étrange et décalé, Corbeyran revient à une enquête plus classique, sur la disparition d’un personnage appartenant au cercle des douze héros de la série. En faisant intervenir Elena Satanik – vue dans l’album Le Supplice de la Vierge – le scénariste établit le lien avec les autres volumes mais peine à accrocher l’intérêt. Pourtant, le déroulement du récit, basé sur des témoignages indirects, permet de découvrir un héros sans presque jamais le voir, ce qui est habile quand on connait son pouvoir. Mais cette construction habile ne masque pas les motivations obscures et la psychologie difficile à cerner du personnage. Le dessinateur serbe Siniša Banović, qui succède à un compatriote, fait valoir un trait réaliste parfois surprenant au niveau des ombres des visages, mais tout à fait efficace et précis. Sans effets superflus, son style permet une lecture fluide et rapide.
Avant-dernier tome d’une série qui prouvera avec sa conclusion si elle rentre dans la catégorie BD-concept incontournable.
Arnaud Gueury
Chronique du Tome 11
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