La Ribambelle T7 (Zidrou, Krings, BenBK) – Dargaud – 10,60€

Parution : 04/2011

Les vacances ont paru bien longues aux six amis de la Ribambelle, séparés tout l’été. Mais le bonheur de se retrouver laisse bien vite place à la tristesse face à l’état du vieux bus qui leur sert de repaire. Totalement décrépi, il va leur falloir trouver quelqu’un d’intéressé par ce véhicule de collection afin de le remplacer. Pendant ce temps, la bande des Caïmans espère toujours mettre la main sur leur terrain vague, le seul endroit du quartier qui leur résiste. Délaissant la force, Tatane va employer le pire moyen imaginable : sa sœur, Titine. En lui racontant que ses ennemis commettent les pires atrocités, il va l’amener à semer la zizanie entre les vieux amis…
En réalisant l’un de leurs rêves de gosses, Zidrou et Jean-Marc Krings réalisent aussi celui des fans de cette série de Roba, en faisant revivre les héros de La Ribambelle. Les lecteurs intransigeants auront beau comparer cette « suite » à l’œuvre de son créateur, il sera difficile de remettre en cause le respect du sujet et des personnages, tant cet album respire l’hommage à une époque révolue. Alors, bien sûr, voir les jumeaux jouer à la DS ou Archie sortir un portable de son kilt surprend au début, mais ce parti-pris de transposer la série à notre époque était nécessaire. Pour le reste, Zidrou offre un scénario amusant, plein de clins d’œil au passé et de bons mots (mention spéciale à Tatane et sa bande, hilarants). Respectueux de l’esprit de cet âge d’or de la BD – il succède sur ce titre à des pointures comme Maurice Tillieux, Yvan Delporte ou Vicq – son récit permet d’abord de représenter les personnages avant, on l’espère, de les voir revivre des aventures trépidantes dès le prochain tome. Quant au dessin, on ne peut que s’incliner devant le travail accompli par Jean-Marc Krings, fidèle au trait de Roba, tout en ajoutant sa touche personnelle. Grâce à lui, les héros s’offrent une nouvelle jeunesse, et les lecteurs aussi.
Un cadeau idéal pour tous les nostalgiques de la grande époque Spirou, en espérant que les élèves surpassent leurs maîtres en dépassant de loin les six albums !

Arnaud Gueury