Parution : 01/2009
Orson Wells est un jeune homme chanceux. Son prof d’écriture à l’Actor’s Studio juge l’un de ses scénarios suffisamment audacieux pour le recommander à un producteur hollywoodien. Le rêve est à portée de main… Mais Orson se voit tout d’abord proposer un poste au service courrier ! Pragmatique et conscient des opportunités, il accepte et réussit bientôt à fourguer un scénario de son cru au big boss. Lequel le refuse, mais lui offre une autre chance avec un projet à réécrire. Orson va faire tout ce qu’il faut pour transformer l’essai : drogue, fêtes, starlettes, renoncement aux choix artistiques… Dans la Mecque du cinéma, il faut vivre dans l’illusion pour parvenir à vendre du rêve. Ceux qui commencent leur ascension jouissent de leur statut d’étoile montante, mais jusqu’à quand ? La chute est-elle l’inévitable prix à payer ?
Le héros remise ses exigences artistiques au placard pour avoir une chance de percer et de peut-être pouvoir s’exprimer plus tard, si entretemps il n’a pas perdu son inspiration et son âme. Ce type de choix est aisément transposable à toute activité culturelle ou artistique, y compris la BD, dont les plus gros succès ne sont pas toujours justifiés par la qualité… Les personnages sont sympa : le jeune héros bourré de contradictions, le producteur dont la gouaille masque à peine l’autorité brutale, la starlette déprimée. Le dessin est classique, les traits sont épurés, les yeux systématiquement mis en valeur. Les décors sont tels qu’on les imagine, avec un charmant côté 50’s, à la fois ringard et branché.
Une série qui s’annonce sympa. A suivre…
Florence Raphaël
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