Parution : 03/2008
Alors qu’en 2136 l’humanité a laissé de plus en plus de pouvoir aux intelligences artificielles pour régler les grands problèmes, une jeune fille suicidaire assiste à l’arrivée de 8 armures spatiales dans le désert du Sahara. En ce lieu où les IA laissent encore vivre entre eux les humains sans intervenir, les déchets de la nanotechnologie s’entassent d’eux-mêmes. Pour Rita Hayworth, responsable du projet Meteors, ce désert est idéal pour tester ces armures à l’insu des dirigeants artificiels. Pendant ce temps, un journaliste anglais dénonce le pouvoir omnipotent des machines… Près de Mars, un « éboueur de l’espace » récupère le cadavre d’un cosmonaute russe censé être enterré depuis 165 ans… Tous ces mystères et leurs solutions semblent tourner autour de failles spatio-temporelles. Failles dont les IA craignent qu’elles remettent en cause leur pouvoir…
Formidable ! Si le résumé peut vous paraître confus, sachez que c’est parce que le scénario de Fred Duval (un expert de la collection Série B à qui l’on doit Carmen McCallum, Travis et Hauteville House) est d’une complexité et d’une richesse rares. En 64 pages, il parvient à créer un monde original et crédible, dans lequel de nombreux personnages évoluent et découvrent parallèlement des éléments de l’intrigue. Au dessin, Philippe Ogaki (Les Guerriers du silence) montre son talent, aussi bien pour les héros que pour les décors, avec une prédilection pour les mécas et les vaisseaux. On peut juste regretter que la qualité du graphisme fluctue parfois d’une page (ou d’une case) à l’autre, comme dans sa précédente série. Mais c’est une goutte d’eau dans une galaxie de plaisir visuel et narratif. De nombreuses trouvailles sont simplement géniales (les IA prenant l’apparence d’animaux disparus, le Sahara refuge des hommes…). Aucun amateur de SF ne pourra passer à côté !
Une nouvelle grande série qu’on espère voir vite se développer…
Arnaud Gueury
Retrouvez l’interview de Philippe Ogaki ici !
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