Parution : 12/2012
Installés sur une île à l’abri du reste de la civilisation, Thorgal et Aaricia goutent à un bonheur simple avec leur fils, Jolan. Mais lorsque son bien-aimé doit rejoindre le continent pour faire le plein de farine et de vêtements chauds, la jeune femme angoisse au sujet de cette nouvelle séparation. Isolée et sans défense, elle doit en outre rassurer un enfant qui lui demande un compagnon de jeu. Un jour, Jolan ramène un bracelet qui, dit-il, appartient à un jeune garçon aux cheveux verts nommé Alinoë. Cet ami imaginaire ne tarde pourtant pas à apparaitre en chair et en os devant les yeux effrayés d’Aaricia et ne tarde pas à devenir menaçant et violent vis-à-vis d’elle…
Après avoir tâté différents genres de récits au cours des tomes précédents, Jean Van Hamme s’aventure cette fois dans le registre de l’angoisse, avec un huis-clos restreint dans le temps et l’espace. L’idée de l’île déserte et du départ temporaire de son héros – quasi-absent pour la première fois de la saga – permet au scénariste de mettre en avant la psychologie des personnages à travers Aaricia et les pouvoirs grandissants et inquiétants de son fils. Grzegorz Rosinski met très habilement en images cette histoire d’horreur assez unique dans la série grâce à des compositions de planches magnifiques et un jeu de couleurs saisissant. Les habituels bonus présentent ainsi le rôle de la femme au foyer chez les Vikings, la réception très positive des lecteurs face aux premières pages de Thorgal dans le magazine Tintin, ou Muff, le chien du héros inspiré de celui du dessinateur.
Un album très particulier par son ton, qui montre tout le potentiel d’une série hors-normes.
Arnaud Gueury
Chronique du Tome 7
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