Parution : 01/2013
Depuis deux mois, Scotland Yard s’agite sans parvenir à mettre fin aux disparitions de scientifiques et d’intellectuels qui se multiplient à Londres. Cette impuissance chronique est un sujet de moquerie de la part d’un ami de l’inspecteur Pike. Sherlock Holmes, adepte de méthodes d’investigation basées sur l’observation et la déduction, n’aime rien mieux que jouer avec les forces de police, leur envoyant parfois quelques remarques les mettant sur la bonne piste. Mais hors de question pour lui de jouer les enquêteurs. Jusqu’à l’enlèvement sous ses yeux de son meilleur ami et colocataire, le musicien autrichien Ron Jantscher. Impliqué personnellement, il va rapidement remonter une piste le menant droit à la famille Moriarty…
Nombre d’auteurs ont tenté sur divers supports d’imaginer les premières aventures du génial détective anglais inventé par Arthur Conan Doyle : Le Secret de la Pyramide de Barry Levinson au cinéma ou Sherlock Holmes – Les Origines en comics en témoignent. Pour Sylvain Cordurié, c’est une étape logique, après deux diptyques déjà réalisés dans la collection 1800, Les Vampires de Londres et Le Nécronomicon. Sans en faire toutefois un jeune garçon ni même un jeune homme, le scénariste brosse un personnage à l’aube de sa célébrité, débutant probablement l’enquête qui en fera le détective connu de tous, et déjà confronté à celui qui deviendra son plus farouche ennemi. Leur première confrontation tient d’ailleurs ses promesses et augure d’une suite à la hauteur. Pour mieux faire le lien entre les albums impliquant le héros, Alessandro Nespolino reste aussi proche que possible du trait réaliste et précis de Laci.
Devenu un spécialiste du personnage, Sylvain Cordurié ne déçoit pas dans cette nouvelle bande dessinée.
Arnaud Gueury
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