Parution : 04/2013
En proie au désespoir, ne supportant pas l’idée de la mort de Thorgal et ne sachant pas si Louve est toujours vivante, Aaricia décide de mettre fin à sa vie. Le perfide Lundgen la sauve in extremis d’une mort certaine et pense ainsi pouvoir récolter les fruits de son mensonge. Pendant ce temps, Louve recherche sa part sauvage, dans le dangereux monde de Fenrir, aidée par Avrenim, la chouette mécanique. De manière fortuite, elle découvrira le pouvoir du bracelet de sa grand-mère Kayla, échappant ainsi à une mante religieuse géante. La tâche s’annonce ardue. Car, non seulement il faudra affronter le loup Fenrir afin de récupérer la dextre du Dieu Tyr, mais également s’assurer que le mage Azzalepstön tiendra sa parole. La sagesse et l’esprit vif de la petite fille seront-ils supérieurs à la fougue et la force de sa part sauvage ?
Le Royaume du chaos ferme le premier cycle des aventures de la petite Louve. Force est de constater que le bilan est tout à fait positif. Les auteurs ont su s’approprier les personnages et leur univers tout en y apportant leur touche personnelle. Et cet opus ne fait que le confirmer. Le rythme y est soutenu et le lecteur sera bien surpris à certains moments. Le récit de Yann (Piège sur Zarkass), dans ce troisième opus, s’emploie, à travers Louve et sa part sauvage, à mettre en avant l’opposition quasi permanente qui existe entre le bien et le mal au plus profond de chacun d’entre nous. Une parabole que Roman Surzhenko (La Jeunesse) met en images avec une maestria déconcertante. Le trait fluide du dessinateur russe fait vraiment merveille. L’ensemble est mis en exergue par le très bon travail de Graza à la couleur.
Les ramifications de l’univers «thorgalien» se mettent en place avec une franche réussite. Ce premier cycle en est le parfait exemple.
Stéphane Girardot
Chronique du Tome 2
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