Parution : 08/2011
Stalingrad, à la fin de l’hiver 1942, n’est pas une destination de rêve. Troupes soviétiques et allemandes se livrent une historique bataille, en plein cœur de la Seconde guerre mondiale. Staline en profite pour envoyer une équipe tourner un film de propagande sur place. Dirigée par le camarade commissaire Kazimir, elle accueille également un cinéaste officiel froussard et peu talentueux, l’assistant qu’on lui impose, sortant tout juste d’un camp de « rééducation », et Igor, qui sert de guide à tout le monde. A cette mission périlleuse, au plus près des combats, s’ajoutent rapidement des conflits internes dus au passé des personnages, mais également des tensions avec l’état-major lui-même, qui ne voit pas ce tournage d’un très bon œil… Vodka est désespéré, serait-on tenté de dire…
Une ambiance sombre mais pas étouffante, des décors de ruine, des regards graves et angoissés, telles sont les premières qualités de Stalingrad Khronika. Le trait sûr et ample de Franck Bourgeron fait mouche, et les couleurs de Claire Champion, qui porte bien son nom, achèvent de faire briller nos yeux. En concurrence avec cette qualité graphique, le scénario de Sylvain Ricard, pourtant loin d’être un alcool local, n’est pas en reste et mêle habilement éléments réels et fictifs, tout en épinglant avec un humour grinçant la dureté du régime soviétique. Le résultat est qu’on attend maintenant la suite avec impatience !
Quand Histoire et Aventure se rencontrent, cela donne des pépites comme celle-là !
Nicolas Raduget
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