Parution : 05/2011
Milky est la gardienne de la forêt. Elle nous invite à un voyage à travers ces bois qu’elle connait sur le bout des doigts. Son physique à la peau laiteuse ne laisse pas présager d’une force de caractère et d’une aisance aussi grandes. Sur le chemin, apparaissent, de-ci de-là, des créatures chimériques, des décors improbables et des pièges surnaturels. Un monde oublié, hors du temps, se dévoile sous nos yeux.
Ce livre en deux langues (français/anglais), nouvel création du label VenusDea, est à la limite du manga, du fantastique et des contes. Un beau mélange aux accents gothiques où l’on ressentira bien les influences « burtoniennes » ou encore celle de Neil Gaiman (Coraline). La lumière. C’est la première chose qui saute aux yeux lorsqu’on lit ce livre. Il est lumineux. Les couleurs semblent même parfois improbables, témoins d’un savant mélange de transparences et de couleurs déliées. L’histoire, quant à elle, est captivante. On se laisse porter au fil du chemin sans vraiment savoir où l’on va et sans se poser de question. Milky nous guide comme le ferait le maître des rêves dans nos songes les plus profonds. Un rêve éveillé qui dure le temps de quelques pages. Un monde onirique qui est très bien servi par un graphisme maitrisé et très abouti, celui de Lilidoll. Elle nous présente, avec Milky, une œuvre complète qui plaira, sans aucun doute, aux amateurs de beau et aux rêveurs.
Il y a des œuvres dans le monde de la bande dessinée qui nous amènent ailleurs, là où on ne s’y attend pas. Milky en fait partie
Stéphane Girardot
Allez jeter un oeil à l’interview de Lilidoll pour en savoir plus sur cette auteure.