Parution : 12/2010
Une histoire de famille somme toute banale. Une petite vie de famille où père et fils partagent une belle connivence sous l’œil amusé de la mère. Une mère aimante et attentionné qui tient rigoureusement son foyer. Un fils qui contemple le monde des adultes à travers ses yeux d’enfants. Et un père besogneux, respecté de ses collègues, qui permet à toute sa petite famille de vivre sereinement. Sauf que… sauf que le père est un biker fan de grosses motos et de grosses baffes et que son boulot est d’assurer la sécurité dans les concerts et les festivals. Sauf que ses collègues, ses « frangins », sont des amis de longue date et qu’ils font partie du même club de motos depuis des années. Sauf que le fils, comme beaucoup de fils, vit dans l’admiration de son père et se rend compte, parfois à contre-cœur, à quel point ils se ressemblent. Sauf que la mère, plantureuse jeune femme, assume pour le meilleur et pour le rire les frasques de ce microcosme déjanté et farfelu, au grand dam des voisins.
Belle mécanique, chrome rutilants, vent dans les cheveux et rock n’ roll à « donf » , le dernier-né de la série Litteul Kévin reste dans la même veine que ses prédécesseurs. Un brin dans l’introspection de la cellule familiale avec l’arrivée du père de Chacal. On le savait émotif mais pas à ce point. Un poil dénonciateur avec une distrib’ de baffes à un skin nazillard et nauséabond. Et un bel hommage au groupe « Brassens not dead » pour une ambiance résolument plus punk qu’a l’accoutumée.
Un album qui prouve que Litteul Kévin n’a toujours pas pris une ride.
Alain Lamourette
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